Aneth et Gillou ont
mis les voiles ...
sur le voilier NUNKI en 2016 -
LA CÔTE SUD OUEST DE L'IRLANDE
LES ÎLES SKELLIG
Dimanche 3 juillet LES
ÎLES SKELLIG. " Un endroit fantastique ! Si vous partez en Irlande,
allez-y " nous avaient dit Geneviève et Jean-Marc avec des petites
étoiles dans les yeux, lors de notre rencontre aux Scilly l'an dernier.
L'archipel
comprend 2 îles. Little Skellig (la petite) et Skellig Michael (la
plus grande). Deux blocs de roches exposés à la houle et aux tempêtes
de l'Atlantique, à environ 16 km de la côte irlandaise la plus proche.
Seule
Skelling Michael est autorisée à la visite, de mai à septembre, lorsque
les conditions météo le permettent. Ce n'est pas tous les jours !
Cette
île est aujourd'hui inhabitée mais elle l'a été, à partir du VIème
siècle, comme en témoignent les ruines d'un ancien monastère haut
perché au milieu des roches. Émouvants vestiges dans ces lieux aussi
hostiles.
Et
puis il y a ces milliers d'oiseaux marins qui viennent ici pour nicher
et se reproduire. Fous de bassan, puffins des anglais, pétrels-tempête,
fulmars, guillemots, faucons pélerins, macareux moines ...
Pour
cet exemple unique d'installation religieuse primitive et pour
l'importance de ses colonies d'oiseaux marins, les îles Skellig sont
inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1996.
Pour atteindre les îles Skellig, nous sommes partis de Derrynane avec
le bateau de John O Shea. 3 chiens à bord, 8 autres passagers avec
nous, 2 membres d'équipage, et 2 heures de navigation.
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SKELLIG MICHAEL. Un gros rocher qui tombe à pic et culmine à 210 m au-dessus du niveau de mer.
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 Sur l'Oursin - c'est le nom du bateau de John O Shea - les chiens ne quittent plus des yeux les îles. On approche ...
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 Nous voici au pied de l'île Skellig Michael où nous allons débarquer.
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Pas de port naturel sur cette île, juste un petit bout de jetée du côté
Est. Cela limite fortement les possibilités de mettre pied à terre,
mais nous avons la chance aujourd'hui de pouvoir le faire.
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 Seuls
les petits bateaux agréés ont le droit d'accoster et de déposer des
passagers. Ils doivent ensuite libérer le quai pour les bateaux
suivants.
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 Tous ces petits bateaux viennent nous rejoindre.
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 La plus petite des îles Skellig se trouve à environ 1,5 km de la grande.
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Les premières marches ...
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... et déjà des points de vue vertigineux sur l'océan.
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 Les bateaux attendent leurs passagers en pêchant.
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La roche est constamment heurtée par la grande houle de l'Atlantique.
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 Pas besoin d'aller très loin pour rencontrer notre premier macareux.
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 Curieux, il semble nous regarder passer en se disant " encore pas mal de touristes ce matin ! "
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 Première
halte sur gazon avant d'attaquer la montée vers le monastère. Ce
plateau entre les 2 pics se nomme Christ's Saddle (la selle du Christ).
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 La vue d'ici est déjà impressionnante.
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 Le monastère est au sommet, derrière le rempart de roches verticales.
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Selon les sources, l'escalier menant au monastère compte entre 500 et 600 marches.
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LE MONASTÈRE. Les
moines s'installèrent sur l'île vers le VIème - une estimation - et y
restèrent durant 500 à 600 ans. Leurs moyens de subsister, on peut
l'imaginer ... sans doute la pêche, la chasse aux fous de bassan,
le ramassage des oeufs d'oiseaux, et peut-être quelques légumes cultivés sur les
pentes herbeuses ? Au XIIIème siècle, le monastère semble avoit été
abandonné. Les ruines ont été restaurées en 1880 et le sont encore
actuellement, ce qui explique l'état aussi bien préservé de ces
constructions exposées à une telle rudesse des éléments.
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 Les cellules des moines. En pierres sèches, sans mortier, on dirait de grosses ruches.
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 Leur construction daterait de 1500 ans mais une partie a été reconstruite plus récemment, sans doute au XIX ème siècle.
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 Et maintenant il faut descendre. Le problème du capt'ain Gillou, c'est le vertige !
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La moussaillonne va bien !
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 Les blocs de roches empilés sont autant de refuge pour les oiseaux marins.
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 Cette île abrite une colonie d'environ 4000 macareux.
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 Impossible de les manquer. Ils ont l'air habitué au passage des visiteurs de l'île et se laissent facilement approcher.
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 Ces oiseaux - de la même famille que les pingouins - vivent sur les pentes
herbeuses, entre les rochers. Ils y creusent des terriers ... comme les
lapins.
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Ils ont une drôle d'allure nos amis les MAC'areux. Toujours en
mouvement. Un nez (bec) de clown. Des mimiques et des attitudes très expressives. S'ils pouvaient parler ...
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 " Je t'aime ... moi non plus ".
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" Excusez-moi, je suis timide "
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 " Vous dîtes ? "
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 " Non mais sans blague ! "
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 " Toujours besoin de se faire remarquer ! "
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 " Oui mais personne n'arrive à voler comme moi ! "
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 " C'est un secret, ne le répète à personne ! "
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 " Elle est où la mer ? "
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 " T'en penses quoi de mon nouveau rouge à bec ? "
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 " Un, deux, trois ... soleil "
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 " Moi je suis le roi des oiseaux ".
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 " Il y a combien de marches déjà ? "
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 " Tu veux voir comment je vole bien ? "
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 " D'abord j'ouvre mes ailes "
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" Ah non, tu m'as fait peur ! "
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 " Tiens voilà mon frère, il va te montrer "
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 " Ça fait haut quand même ! "
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" Bon tu vois, c'est pas si compliqué ! "
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LES FALAISES DE SKELLING
Dans une grande
faille de l'île (Cross Cove), des cris d'oiseaux raisonnent, amplifiés
par les échos. On voit bien quelques goëlands virevolter par çi,
par là, et puis nos yeux se posent sur ces points blancs agglutinés sur
les surplombs des parois. Des guillemots de Troïl, des goëlands, des
petits pingouins, des fulmars, des mouettes tridactyles ... il y en a
du monde sur cette falaise !
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LA PETITE SKELLIG
Interdit de débarquer sur la
petite Skellig, d'ailleurs l'accès serait de toutes façons bien
compliqué, vu l'absence de port naturel et les pentes abruptes
plongeant directement dans l'océan.
Cette île accueille la seconde plus grande colonie de fous de bassan
d'Europe - la première se trouve en Écosse - . On en compte - qui les a
compté ? - environ 20 000 couples ! Également des cormorans,
goélands, macareux ... La concentration d'oiseaux semblent incroyable.
Comme on dit chez nous, c'est noir de monde. Ici, c'est blanc de fous
de bassan !
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 Le bateau sur le trajet du retour fait le tour de Little Skellig.
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 Les fous de bassan sont agglutinés sur les parois rocheuses.
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 Toutes les parois de l'île, même les plus abruptes, sont colonisées.
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 Il faut zoomer ou prendre des jumelles pour distinguer les fous de bassan. Sinon, on ne voit que du blanc !
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 Cette île est vraiment l'asile des fous.
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 Chaque repli de la falaise est occupé pendant la période de reproduction.
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 Difficile d'imaginer une telle densité d'oiseaux.
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 Et voilà, le bateau s'éloigne.
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 Retour vers Derrynane.
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 Capt'ain Gillou va retrouver son bateau.
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